Une complexité croissante
Avec la complexité croissante des voitures de Formule 1 actuelles, le besoin d'analyses aérodynamiques plus détaillées des véhicules augmente également. Une seule voiture de course contient aujourd'hui des centaines de capteurs de pression intégrés. Chacun de ces points de mesure est constitué d'un minuscule tube de pression qui s'insère dans un trou percé dans la carrosserie. Ces tubes sont reliés à de courtes sections de tuyaux qui acheminent la pression atmosphérique mesurée vers les scanners de pression.
Mais que faire si l'on veut mesurer la pression de surface d'une pièce de carrosserie sans y percer de trous ? Scanivalve Corporation a développé une technologie de patch de pression qui permet précisément de le faire.
Que sont les patchs de pression ?
Ces patchs de pression Scanivalve sont de petits disques plats en aluminium. Ils sont dotés d'une ouverture au centre pour mesurer la pression et d'un petit tuyau qui relie le patch à un scanner d'impression. Les patchs de pression sont appliqués à la surface du véhicule à l'aide d'un adhésif spécial pour la durée de la mesure et sont retirés une fois celle-ci terminée. Avec une largeur inférieure à 20 mm et une hauteur d'environ 2 mm, l'influence de ces capteurs sur l'aérodynamisme est négligeable.
Les patchs d'impression sont ici visibles sur la surface de la carrosserie, avec les câbles correspondants pour les scanners d'impression. La petite taille et la forme des patchs d'impression n'ont qu'une influence minime sur l'aérodynamisme.
Sans installation permanente ni perçage
"Habituellement, on perce des trous dans l'aile pour y placer des raccords pour les mesures de pression de surface. Le grand avantage de ces patchs de pression est qu'ils peuvent être appliqués directement sur la surface, sans installation permanente ni perçage", explique Iain Gordon, Export Sales Manager chez Evolution Measurement. "Si vous voulez analyser l'aérodynamique d'une pièce de carrosserie, d'une lunette arrière ou d'une structure d'essai temporaire, des trous percés de manière permanente peuvent ne pas être souhaitables, voire impossibles. C'est précisément là que les patchs de pression de Scanivalve sont idéaux".
Un bon exemple de l'utilisation de ces patchs de pression est une voiture de course F1 historique, où il est impensable de percer ou de modifier la carrosserie et les surfaces aérodynamiques. Le Dr Bob Fernley, ancien directeur adjoint de l'équipe Force India, a dirigé un projet à l'université de Bolton dans le cadre duquel des étudiants devaient mesurer, analyser et optimiser l'aérodynamique de sa voiture de Formule 1 historique Ensign 180B. Des patchs de pression Scanivalve ont été appliqués sur différentes parties de la surface de la voiture (sur le haut de la carrosserie, sur les ailes avant et arrière et sur le venturi/diffuseur/plancher) au lieu des raccords de pression traditionnels. Associés à plusieurs scanners d'impression Scanivalve, ils ont permis de collecter des données d'impression aéro numériques en temps réel via 256 canaux.
Pour les étudiants et les équipes de Formule 1 actuelles, ces patchs imprimés issus du sport automobile sont devenus une partie intégrante de la recherche et du développement.
Communiqué de presse : Nov 2020 - Racecar/Race Tech magazine, UKAuteur : Iain Gordon, Export Sales Manager, Evolution Measurement